Albert Bonneau, écrivain

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Les racines.

albert bonneau 10x13 1Albert Bonneau est né le 23 août 1898 à Moulins dans une famille de la bourgeoisie terrienne dont le berceau s’inscrit dans les communes de Voussac, Chantelle, Saint Pourçain.

Albert et sa sœur, Magdeleine, vont suivre leurs parents Léon Bonneau et Yvonne, née Fradier à Voussac, dans les périples professionnels qui les ont conduits à Moulins, puis Paris. Mais expatriée contrainte et forcée, toute la famille ne manquera jamais une occasion de revenir séjourner dans les maisons familiales de Voussac et Chantelle.

Les années et les successions vont restructurer les biens et les centres d’attraction.

Dans les années 50, Magdeleine la sœur d’Albert, et son mari, Jacques Hénaux, décident de quitter  Paris pour redonner vie à la vieille maison familiale de Voussac, à Beauron.

Quant à Albert, il hérite, lui, d’une propriété à Voussac, aux Chazeaux. Ce sera pour lui le début d’une nouvelle vie car, désormais, il y séjournera chaque été avec sa femme et ses filles, Odile et Marie Elisabeth.

Avec les allées et venues continuelles d’Odile et Marie Elisabeth entre ces deux maisons à portée de main, et les belles journées passées en famille ici ou là, ce havre Bourbonnais auquel il est si attaché, restera pour son plus grand bonheur, le cœur de la famille.

La jeunesse.

Albert commence ses études à Moulins, puis les poursuit à Paris, au lycée Carnot. Il passe brillamment son baccalauréat en 1917. Ce n’est pas si courant à l’époque.

Albert est avant tout littéraire et imaginatif. Il vit dans un monde merveilleux qu’il reconstruit jour après jour, chaque jour différemment.

Mais le destin est insaisissable. A l’âge de 15 ans, jouant au ballon dans la cour du lycée, il sera victime d’une mauvaise chute qui lui laissera pour toujours une claudication qui lui fera renoncer à ses rêves d’enfant. Il ne sera ni officier, ni explorateur, ni grand reporter…

C’est désormais par l’intermédiaire des nombreux personnages surgis de son imagination féconde qu’il voyagera et vivra des passions qu’il saura faire partager à ses lecteurs émerveillés.

A 20 ans, ayant compris depuis longtemps déjà qu’il ne prendrait jamais la suite de son père, il décide de se laisser aller à la vocation impérieuse de l’écriture qui l’habite depuis si longtemps.

Ses parents éprouvent bien quelque inquiétude en le voyant embrasser une carrière aussi aléatoire… mais, Dieu soit loué, le talent, son entregent lui mettront vite le pied à l’étrier.

La maturité.

Dès 1920,  Il collabore à plusieurs journaux régionaux du Centre et de 1920 à 1922, il livrera 25 nouvelles, contes et fantaisies sous différents pseudonymes.

Une particularité d’Albert Bonneau, ses nombreux pseudonymes. Au moins, la liste des lieux qui lui sont chers est-elle ainsi faite !

Il y aura Maurice de Moulins, Jean Voussac, Jacques Chambon… et quelques autres, dont « tante Elise » pour la rubrique sentimentale qu’il anime pendant un certain temps dans un magazine… Bien entendu les œuvres qu’il considère comme majeures seront publiées sous sa véritable identité.

En 1922, il entre comme rédacteur à la revue Commedia, puis à Ciné magazine organe fondateur de l’association des Amis du Cinéma.

De 1923 à 1925, il publie plus de 250 articles documentaires, critiques, interviews.

Sa collaboration à Ciné magazine semble s’achever vers juillet-août 1927, époque à laquelle il se tourne vers le roman d’aventures. C’est « Nicolas la tempête, frère de la Côte » qui verra alors le jour aux éditions  Jules Tallandier.

C’est le début d’une collaboration auteur-éditeur, assise sur une confiance et une estime profondes, qui ne prendra fin qu’à la mort de l’auteur, et bien que ce dernier ait été dans l’incapacité de produire le moindre écrit durant les huit dernières années de sa vie !

En 1935, il épouse à Chambon sur Voueize Anne-Marie Madeleine Morel, fille d’un notaire de la cité. Il se fixe alors dans cette petite ville et s’installe dans les vieux murs de la grande maison familiale héritée de son père où il séjournait lorsque son grand père paternel y vivait.

Il mène une vie très stricte, écrivant tous les matins de 7H30 à 12H « tapant » son texte directement avec deux doigts sur la machine « Remington » qui ne le quittera jamais, laissant ensuite à sa mère, puis à son épouse, le soin de corriger le chapitre terminé.

L’après-midi est consacrée à la lecture après une promenade à pieds dans la campagne environnante. Il lit en moyenne deux livres par jour. Une fois par semaine, il accompagne sa femme à Montluçon et assiste à la séance de cinéma de l’après-midi dans l’un des deux cinémas de l’époque où il ne manque pas d’emmener ses filles lorsqu’l s’git de films de Disney, de comédies musicales ou bien de westerns pas trop violents.

Il participe à la vie locale et continue d’animer « le patronage », comme il le faisait avant son mariage lors de séjours dans la famille creusoise, en créant ou en faisant jouer de nombreuses pièces de théâtre dans le cadre de la kermesse annuelle ou de journées récréatives.

En 1956, la Société des gens de lettres lui décerne le prix Emile Richebourg pour l’ensemble de son œuvre. Elle l’accueillera en qualité de Sociétaire le 17 décembre 1957 au terme de 40 ans d’écriture.

En 1958, atteint d’une grave maladie, il doit s’installer à Chamalières, près de Clermont-ferrand, avec sa femme et ses deux filles afin de pouvoir être mieux suivi médicalement. Il ne reverra plus la maison des Chazeaux qui sera vendue pour financer l’achat de la maison de Chamalières. Il reviendra assez régulièrement à Chambon dans la famille de son épouse. C’est là qu’il s’éteindra le 24 janvier 1967, au terme de plusieurs années de souffrance !

Au grand désespoir de son père, Jujube rêve d’être détective quand il sera grand !

Par bonheur, l’occasion de mener une véritable enquête se présente pour lui avec le vol de la caisse dans la boulangerie paternelle !

Jujube qui a conduit ses propres investigations n’approuve pas les conclusions des gendarmes. En cachette, notre écolier va donc laisser de côté quelques-uns de ses devoirs et leçons pour conduire à son terme sa propre enquête… Nombreux seront les rebondissements !

Chaque chapitre a été illustré comme l’était l’édition originale afin de représenter les situations et les personnages. Lors de sa sortie, au cours d’une petite manifestation dans la cour de l’école, l’ouvrage a pu être dédicacé par les dessinatrices, Aurore Fritsch et Louise Guillaumin, ainsi que par la fille de l’auteur, Odile Bonneau, qui, en compagnie de Monsieur Laurent, alors directeur de l’école, a mené à bien ce projet.

Cette aventure a d’ores et déjà été répliquée à Chambon sur Voueize avec « les exilés de la Taïga ».

Elle le sera de nouveau à Voussac le 6 juin avec la sortie du livre « Bastien le Chevrier » suivi de « Les voleurs de Silver Hill », histoires respectivement illustrées par les élèves des classes de CM1 et CM2 sous la direction d’une professeur des école, Cécile Bosc et, en solo, par Jean-Gabriel Fritsch, le frère d’Aurore.

La ville de Moulins a rendu un nouvel hommage à Albert Bonneau, en présence de Monsieur Pierre-André Périssol et des membres de son Conseil Municipal, avec l’apposition d’une plaque, l’année dernière, sur sa maison natale, boulevard de Courtais à Moulins.

La bibliographie « complète » est disponible sur demande à l’Association des Amis d’Albert Bonneau, 175 rue de Bourgogne, 03000 Moulins, tél 04 70 46 43 97 ou e-mail amis-albertbonneau@orange.fr.